Pour beaucoup d’entre nous, nos collections de cartes correspondent à nos goûts envers une marque, un sportif, un film, un événement particulier. Pour certains collectionneurs, elles sont également pleines d’anecdotes, de mythes, d’histoires ou de controverses.
Aujourd’hui nous allons vous parler de la série NBA HOOPS 1990-1991 :
Ou comment deux faits divers sans aucun lien vont impacter les cotes de la série à travers le temps.
14 Février 1990, les Bulls se déplacent en Floride pour y affronter le Magic d’Orlando. Quelques heures avant le coup d’envoi de la rencontre, le staff de Chicago s’aperçoit que le maillot n° 23 des Bulls manque à l’appel. Cet abject larcin laisse Michael Jordan sans sa tunique fétiche. Irrité par la situation, il va jusqu’à essayer un maillot, trop petit, d’un fan présent ce soir là. Un membre du staff lui remet alors un des maillots d’entrainement floqué du numéro 12, sans nom inscrit au dos.
Les Bulls s’inclinent en prolongation malgré un énième carton statistique de Jordan.
HOOPS va immortaliser cette soirée non pas avec la carte de Jordan mais avec la carte d’un joueur du Magic, Sam Vincent.
On peut voir Jordan en bas à droite de l’image avec le n°12.
Il s’agit de la carte 223.a qui sera peu produite. Une seconde version sera éditée sans Jordan sur la carte (223.b)
C’est à ce jour la troisième carte la mieux cotée du set selon le magazine Beckett, environ 4$.
Dans la nuit du 20 août 1989, à Beverly Hills, deux frères, Lyle et Erik Menendez, âgés de 18 et 21 ans, tuent leurs parents avec un fusil de chasse. Avant qu’ils ne soient arrêtés et jugés, les deux frères empochent une partie de l’héritage et ne regardent pas à la dépense. Montres, voitures de luxe…
En 2018 l’auteur Stephen Zerance, qui s’est intéressé à cette histoire, à fait une découverte pour le moins surprenante. Plus de 25 ans après sa parution, il identifie les frères Menendez sur une carte de Mark Jackson.
Meneur des Knicks de New York à cette époque. La carte porte le numéro 205.
On distingue les deux frères en arrière plan, à gauche de l’image. L’un d’eux est coiffé d’une casquette des Knicks.
Depuis, la carte de Mark Jackson à vu sa côte grimper en flèche, passant de quelques dizaines de centimes à 12 dollars. Soit la carte la mieux cotée du set.
La carte qui complète le podium est celle de David Robinson All Rookie Team.
Aucun méfait n’est à l’origine de la valeur de cette carte, il s’agit là d’une erreur d’édition. Deux versions sont créées mais une seule a vocation à figurer dans le set final. Hors il semble que la seconde version ait été disponible en « trough a mail-in » durant une courte période. La différence se situe au dos de cet insert. La variante avec statistiques étant la plus dure à trouver. Sa cote avoisine les 6$.
Le set HOOPS comprends deux cartes de Jordan et les rookie cards de Shawn Kemp, Drazen Petrovic, Tim Hardaway ou Gary Payton. Ainsi que son lot d’erreurs.
La rookie card de Tom Hammonds ne comporte pas le logo « rookie » au recto, le logo NBA est absent au verso de la carte de Terry Porter, etc etc
Mais ce sont bien les cartes de Mark Jackson et de Sam Vincent qui suscitent le plus grand intérêt.
Il n’est pas rare de voir des erreurs se glisser dans les sets de cartes de cette époque. Certaines ont des cotes très élevées et sont prisées des collectionneurs.
Toutefois il est assez rarissime que ce soit des détails en arrière plan qui modifient la valeur des cartes. Plus encore, lorsqu’ils sont la conséquence d’actes criminels.
Ecrit par Christophe (@TrueGM2)
sources:
Beckett magazine
https://www.tradingcarddb.com/ViewSet.cfm/sid/2080/1990-91-Hoops
https://11points.com/mark-jackson-valuable-1990-nba-hoops-card-menendez-brothers-cameo/
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